Quelles charges doit payer un auto-entrepreneur ?

Offrant de multiples atouts, le statut d’auto-entrepreneur est sans doute le plus avantageux pour les petits commerçants. Assez simple, ce régime présente une comptabilité allégée ainsi que des mécanismes simplifiés pour les cotisations sociales. Néanmoins, l’auto-entrepreneur est confronté au paiement de certaines charges dans l’exercice de sa profession. Loin d’être facultatif, l’acquittement de ces redevances est une obligation légale. Quelles sont réellement les charges à payer pour un auto-entrepreneur ? Tour d’horizon.

Par la rédaction

Les charges estimées sur le chiffre d’affaires


L’un des plus grands avantages du statut d’auto-entrepreneur est sans doute la déduction des charges sur son chiffre d’affaires. Cela est dû au fait que la plupart des redevances de ce type d’entreprises sont calculées sur son chiffre d’affaires. Au nombre de celles-ci figurent notamment les cotisations sociales et la contribution à la formation professionnelle. À ces deux taxes s’ajoute également celle pour frais de chambre consulaire.

La cotisation sociale

Comme toute entreprise, un auto entrepreneur est soumis à des prélèvements sociaux. Très importants, ceux-ci constituent une garantie face à certaines situations telles que des problèmes de santé ou la retraite. Ainsi, les cotisations sociales couvrent l’assurance maladie, les allocations familiales ou encore la retraite de base. Par ailleurs, l’auto-entrepreneur doit être enregistré auprès d’une caisse sociale collectrice.

Pour cela, il peut opter pour le Régime Social des Indépendants ou la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse. D’autre part, l’auto-entrepreneur est tenu de déclarer son chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement. Quoi qu’il en soit, la première déclaration doit impérativement se faire au moins 3 mois après la création de l’entreprise. Après cette formalité, le paiement des cotisations sociales pourra se faire par virement bancaire ou par mandat SEPA.

La contribution à la formation professionnelle

Indispensable pour l’évolution de votre business, la formation professionnelle est une nécessité pour le micro-entrepreneur. Dans cette optique, il cotise afin de bénéficier de droits à la formation. En réalité, certaines formations donnent accès à des financements.

En s’acquittant de cette taxe, un auto-entrepreneur peut obtenir le remboursement total ou partiel de ces fonds. En outre, les taux appliqués varient selon votre domaine d’activité et sont plutôt abordables. Ils sont généralement de l’ordre de 0,1 à 0,3 % selon que vous soyez vendeur, commerçant ou artisan.

La taxe pour les frais de chambre consulaire

En réalité, il s’agit d’une cotisation visant à financer les chambres consulaires comme la CCI et la CMA. En outre, il faut noter que cette taxe ne s’applique pas à tous les auto-entrepreneurs. Ceux exerçant uniquement une activité libérale et qui sont exclusivement enregistrés à l’URSSAF sont exonérés de cette redevance.

Présentant des taux relativement faibles, cette taxe se paye en même temps que les cotisations sociales. Par ailleurs, le paiement ne dépend absolument pas de votre immatriculation ou non à la CCI ou à la CMA.

Les charges fiscales

Dans ce registre, figurent essentiellement deux types de redevances. Il s’agit de l’impôt sur le revenu et de la cotisation foncière des entreprises.

L’impôt sur le revenu

Comme son nom l’indique, l’impôt sur le revenu est une taxe qui est prélevée sur votre chiffre d’affaires. Il s’agit en réalité d’une contribution des entreprises au budget de l’État. Reversée avec les cotisations sociales, cette taxe se fait sur la base du revenu réduit d’un abattement forfaitaire.

Selon l’activité menée, le taux appliqué se situe entre 1 et 2,2 % du chiffre d’affaires réel. Généralement, deux possibilités de paiement s’offrent à l’auto-entrepreneur. La première option consiste en un prélèvement direct à la source. Parallèlement, l’entrepreneur peut opter pour le versement fiscal libératoire.

La cotisation foncière des entreprises

Imposée à tout type d’entreprise, la cotisation foncière des entreprises est une cotisation locale. Cette redevance a pour but de participer au développement de la commune d’implantation de votre firme. De ce fait, le montant de cette taxe dépend de certains facteurs.

Par exemple, la valeur locative des biens immobiliers dont se sert l’entreprise est prise en compte dans cette estimation. À cette valeur, un taux est appliqué librement par chaque commune. En ce qui concerne les auto-entrepreneurs exerçant à domicile, ils sont astreints au paiement d’un forfait minimal. Ce forfait est fixé sur la base du chiffre d’affaires de l’année précédente.

Les charges annexes

Outre les taxes prélevées par le fisc, le micro-entrepreneur doit faire face aux dépenses courantes de son entreprise. Ce sont notamment les frais bancaires et autres dépenses de fonctionnement de la firme.

Les frais bancaires

Pour le bon déroulement de la comptabilité de l’entreprise, le micro-entrepreneur a l’obligation d’ouvrir un compte bancaire. Bien entendu, cela implique des frais de tenue de compte. Ceux-ci sont généralement facturés entre 5 et 20 euros par mois.

Les frais liés à l’activité

L’une des ressources indispensables au fonctionnement de toute firme est assurément la ressource financière. En effet, elle permet au commerçant de faire face aux dépenses liées à son activité. Dans cette catégorie, vous retrouverez notamment le capital de départ, les frais de communication et ceux des divers abonnements. Les frais d’achat de matières premières, d’emballage et d’expédition des marchandises entrent également en ligne de compte.

Vous l’aurez compris, même si le statut d’auto-entrepreneur est le plus abordable, il n’est pas exempt d’obligations. Cependant, le respect de ces règles vous garantira l’exercice d’une activité en parfaite légalité.