Le venture capital à l’heure de la crise

Le capital-risque est une façon très spécifique de développer une société naissante. En effet, l’entrepreneur ne s’endette pas puisqu’il n’a pas de cash à rembourser et d’intérêts à payer. En revanche, il accepte un copropriétaire qui entre au capital, et donc elle accepte de faire de la place au sein de son entreprise.

Par la rédaction

Qu’est-ce que le venture-capital ?


Le capital-risque ou venture-capital sert une société en phase de démarrage qui cherche des fonds pour démarrer un projet. C’est une façon très spécifique de financer des entreprises qui n’ont pas la possibilité d’aller voir une banque.
Ce sont en général des entreprises technologiques aux grandes ambitions qui parfois n’ont pas encore de chiffre d’affaires et qui doivent par conséquent trouver des actionnaires capables de les accompagner. Il s’agit alors d’une participation concrète sous forme d’argent qu’apporte l’investisseur et qui permet de contribuer au capital de l’entreprise naissante. Le capital-risque accompagne seulement les entreprises non cotées en bourses. Pour un retour sur investissement, il faut attendre en général entre 5 et 7 ans.

Ainsi, le capital-risque est la solution financière qui permet aux entreprises en devenir de lancer leur activité et d’augmenter leurs fonds propres. Il est en effet parfois compliqué de soutenir une entreprise en phase de croissance malgré son potentiel comme d’obtenir un prêt bancaire. En augmentant le capital, et ce, sans demande de garantie, cela évite le risque d’endettement, aide considérablement à la phase d’amorçage, garantit une sécurité à ses créanciers, et permet un accompagnement avec une mise en réseau et un partage d’expérience grâce aux nouveaux investisseurs.

Le risque important réside dans le développement. Si la société rencontre des difficultés à se développer, la nécessaire sortie des investisseurs, systématiquement protégés par des clauses de type ratchet dans le pacte d’associé, se fera dans la douleur pour les créateurs initiaux, qui ont de grandes chances de tout perdre.

À l’inverse, le retour sur investissement pourra dépasser considérablement les espérances si l’entreprise rencontre un succès. Dans ce cas, quand la valeur de la start-up augmente, le capital-risque peut choisir de vendre ses actions et ainsi faire une plus-value sur les participations prises à l’origine

Crise sanitaire et venture-capital

Paradoxalement, le venture-capital a explosé au cours de la crise sanitaire avec une augmentation nette en 2020 des fonds levés de 35 % par rapport à l’année précédente. Ainsi, la crise n’a eu aucun effet de ralentissement sur ce type d’investissement.

D’ailleurs, par l’intermédiaire de Daphni, la France continue de réaliser des records de levée de fonds au cours de cette année très morose d’un point de vue économique. Cette réussite s’explique notamment par la création d’une plateforme de mise en relation entre investisseurs, entrepreneurs, créateurs et nombre d’autres acteurs. Cela a facilité considérablement les échanges ainsi que les aboutissements de projets.

Globalement, la crise n’a eu que très peu d’impact sur la croissance des venture-capital. Les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à vouloir opter pour ce type de croissance tandis que les investisseurs sont toujours plus intéressés par de hauts retours sur investissement.